Au Népal, chaque jour est placé sous le signe d’une divinité et considéré comme propice ou néfaste à certaines occupations. Seuls les mardis et jeudis seraient vraiment favorables à tous les travaux. Comme le samedi est férié, la semaine se trouve considérablement réduite. Les équinoxes, les solstices, les jours de pleine, lune, les anniversaires des dieux, le début de la moisson et la fin de la récolte sont autant de prétextes à des fêtes-qui ne sont pas chômées pour autant. Transcrites selon le calendrier chrétien, voici les principales festivités népalaises, presque toutes d’inspiration religieuse. Leurs dates ne sont pas fixes et peuvent varier de quelques jours chaque année. De plus, elles sont souvent locales et, parfois, purement familiales.
Fêtes principales du Népal
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L’origine légendaire de la mousson
Née dans le golfe du Bengale, la mousson forme une masse d’air humide qui, en s’élevant dans les airs, se condense pour se transformer en pluie. Elle joue un rôle capital dans l’économie du Népal, qui repose avent tout sur l’agriculture.
La fête de Machendra Nath Yatra a pour but d’obtenir les pluies nécessaires aux cultures et puise ses origines dans les anciens cultes mythiques de la fécondité. Elle a pris une importance exceptionnelle sous le roi Narendra Deva, dont le règne (645-680) fut marqué par une sécheresse qui dura 12 ans. Les légendes en rendent responsable un ermite qui vivait dans une grotte de Gorkha et voulait par-dessus tout voir Machendranath; pour y parvenir, il enferma les nuages dans un sac et s’assit dessus, d’où la sécheresse. Lorsque Machendrenath arriva dans la région, le moine se leva pour s’incliner lui, les nuages s’échappèrent et la conséquence immédiate en fut le déclenchement de la mousson. Le roi Narendra Deva, par reconnaissance, plaça la vallée de Kathmandou sous la protection de ce dieu, voyant en lui le sauveur du bouddhisme.
La journée des femmes (Fête de Tij)
La veille de la fête qui leur est réservée (tij), les femmes peuvent exiger de leur époux la satisfaction de tous leurs désirs. Beaucoup de femmes en profitent pour trainer leur mari dans les échoppes de Kathmandou. Le lendemain, parées de leurs nouveaux atours, elles vont jeuner, danser et chanter dans les temples de Shiva et principalement dans celui de Pashupatinath. Elles offrent au dieu des présents et vénèrent et venerent son grand linga avant de se baigner dans les eaux de la bagmati pour se purifier et obtenir une vie conjugale longue et heureuse. Si elles ne satisfont pas à ce rite, risquent de perdre leur époux dans l’année.
Cette fête son inspiration dans la mythologie hindoue et dans l’histoire de Parvati, fille du roi des Himalayas, que souhaitait épouser Shiva alors que son père lui destinait Vishnou. S’étant enfuie dans la foret, elle consacra ses journées au jeune et a l’adoration de Shiva qui réussit à convaincre son père. Elle put enfin l’épouser.
Seules les femmes mariées peuvent célébrer cette fête; elles profitent de ces deux jour être libérées des taches domestiques.
Fête de femme Népalaise
Septembre-octobre (Ashwin)
Dashain commence après la mousson, le premier jour du 7e mois du calendrier Népalais, soit vers la mi-septembre. C’est la fête traditionnelle la plus importante du Népal. Son nom vient de das, dix, car elle dure dix jours. On la nomme aussi Navaratri, les «neuf nuits» ou Durga puja, fête de la déesse Durga. Elle commémore la victoire remportée par le Bien sur le Mal. Les hindous préfèrent Honorer la déesse Durga, assimilée à la «terre mère». Le premier jour, ou Jamara Aunci, les brahmanes sèment de l’orge dans une chambre obscure. Dix jours plus tard, ils en distribuent les germes aux fideles qui les porteront en offrande à la déesse. Ce premier jour est marqué aussi par la construction de reposoirs en bambou et de balançoires rituelles. Le 5e jour a lieu un vol de cerfs volants-volants. Le 7e jour, ou Phulpati, on honore la déesse par l’offrande de fleurs et de feuilles. Le 8e jour est consacre aux chiens et aux oiseaux, et correspond a notre vendredi saint. C’est un jour de jeune qui prépare les sacrifices du lendemain du lendemain. Le 9e jour, le Naumi, on transforme les cours du palais d’Hanuman dhoka en champ de foire: béliers, boucs et buffles sont rassembles pour être sacrifies. Deux hommes maintiennent contre un arbre la tête de l’animal, que les bourreaux doivent trancher d’un coup sec, car si la bête ne meurt pas sur-le-champ, une malédiction s’abat sur leur famille. Les assistants trempent leurs doigts dans le sang pour se marquer le front d’une tika et, comme la chair de ces de ces animaux peut être consommée, ils se livrent le soir a un gigantesque festin et a de copieuses libations. Le 10e jour, ou Vijaya Dashami, qui marque la fin des cérémonies l’apogée du festival, est consacre aux vieillards et aux ancêtres. De nombreux Népalais vont chez leurs proches pour recevoir la tika magasins et administrations sont fermes, la vie du pays est paralysée.
Octobre-novembre (Kartik)
Tihar, ou fête des lumières, Réjouissance commune a l'Inde et au Népal. Cette fête célèbre la victoire de Vishnou, qui avait pris possession d’une ville dont les habitants avaient imaginé d'allume des milliers de petites lampes pour guider le dieu qui devait les délivrer. Ce festival dure 5 jours, successivement à l’adoration du corbeau Kag-Tihar, du chien Kukur-Tihar, de la vache Gai-Tihar, du bœuf Goru-Tihar et du frère et du frère Bhai-Tihar. Le dernier jour, le Bhai-Tika, est le plus important. Chaque homme doit honorer sa sœur, lui rendre visite et lui remettre une guirlande de fleurs.
Février-Mars (Phalgun)
Shivaratri. La fête de Shiva, dieu de la destruction, commémore le moment ou il ouvrit les yeux, après une longue méditation. Tous les hindous du Népal célèbrent cet anniversaire; c’est à Pashupatinath, dans le temple de Shiva, que se déroulent les plus grandes cérémonies.
Holi or Fagu. Cette fête termine l’année à la pleine lune du mois de Phalgun (Fevrier-Mars). D’origine hindoue et dédiée à Krishna, Holi est par excellence la célébration de la couleur. Un chir, grand pilier de bois à 3 étages de parasols, est dressé sur la place de Basantapur, prés de l’ancien palais Royal de Katmandou. Ce mat symbolise l’année écoulée et les drapeaux de toutes couleurs, qui ornent les parasols, indiquent les jours passes.